Catégorie : News

Small RN1

Va t'on assister à un regroupement de certains hôpitaux du Namurois ?
L'hôpital de Mont Godinne va t'il déménager et s'installer en bordure d'autoroute ?
Ou va t'il se spécialiser dans certains domaines ?
Depuis de nombreuses années, on se pose ces questions.
Le Fédéral et la Région Wallonne ne sont pas sur la même longueur d'onde.
Certains pensent qu'une nouvelle voirie pourrait mieux positionner Mont Godinne dans les discutions en cours. Mais sans certitude...
Voirie qui risque de devenir surdimentionnée dans un proche avenir.
Mais le mal sera fait.
Le contournement sud de Namur, après avoir massacré nos campagnes,sera opérationnel apportant son lot de désagréments aux habitants de nos villages.

 

 

Réseaux: la Wallonie n'est pas restée attentiste

Journal du médecin - 30/04/18 à 11:30

Quelle est la vision wallonne de la réforme du paysage hospitalier ? Une question qui taraude Joëlle Kapompole (PS), députée wallonne et présidente démissionnaire du CHU Ambroise Paré. Y-a-t-il une concertation avec le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) ? S'en dégage-t-il une vision francophone unique ? Pas encore, mais Alda Greoli, ministre wallonne de la Santé, y travaille.

" Mon cabinet et moi-même ne sommes pas restés attentistes dans la réforme des réseaux hospitaliers ", explique Alda Greoli. On apprend que la Wallonie privilégiait une approche beaucoup plus souple et moins complexe de la réforme actuelle des réseaux hospitaliers. L'idée : créer des plateformes de concertation visant la meilleure articulation des tâches entre hôpitaux, avec un renforcement des collaborations entre hôpitaux guidé par la qualité des soins et non par des impératifs budgétaires.

Ce n'est un secret pour personne : le modèle finalement déposé sur la table du gouvernement fédéral est loin de cette formule. " Le modèle a prioritairement été conçu pour répondre aux demandes d'organisation des soins de santé hospitaliers qui dominent au nord du pays ", estime Alda Greoli. " On ne peut que constater que cette approche correspond mieux à la démographie, à la cohésion du territoire et à l'organisation des soins existant en Flandre, liés à une forte territorialisation. "

Soit. Mais comme le souligne Joëlle Kapompole, " il est nécessaire d'avoir une véritable proposition qui existe au niveau de la Wallonie. Il est trop facile de toujours refuser tout ce qui vient du Fédéral ou même de la Flandre et de ne pas avoir de proposition wallonne à mettre sur la table. "

Le fait est que les négociations sont toujours en cours au niveau des hôpitaux, tant en Flandre qu'en Wallonie et à Bruxelles, puisqu'en l'absence de textes légaux, rien ne les contraint à se positionner pour l'instant. " J'accorde une grande importance au fait que les réseaux soient co-construits avec les acteurs et que ces derniers consentent librement au niveau d'intégration qu'ils souhaitent atteindre ", poursuit la ministre. " C'est pourquoi j'organise actuellement des rencontre avec les Fédérations hospitalières et les hôpitaux. Mon objectif est d'aboutir à une proposition de réseaux qui fasse sens. "

Quid au niveau du partenariat avec la FWB ?

Alda Greoli y travaille, afin de dégager une position francophone concertée. La collaboration juridiquement formalisée et l'intégration renforcée entre les hôpitaux publics et privés associatifs posent de nombreuses questions, non résolues à ce stade, de l'aveu même de la ministre. " Pensons notamment au statut du personnel, public ou privé, qui relève de systèmes de rémunération différents, au droit à la pension, la liberté d'association et à la liberté communale, à l'organisation en matière d'intercommunale, de chapitre XII ou de loi sur les ASBL, pour ce citer que quelques exemples. " Des questions qui ne sont pas sans rappeler la situation namuroise.

Bref, sans concertation avec le Fédéral, la francophonie opte pour une logique de concertation sociale, de co-construction avec les syndicats et les acteurs de terrain. Reste à voir si, in fine, le Fédéral tiendra compte d'une éventuelle proposition francophone commune dans la substance de sa réforme.

Laurent Zanella