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Un dossier concernant un lotissement à Mont (Les Féchères) a été déposé à la mi-août au service Urbanisme de la commune d’Assesse.
Car comme le précise le décret voirie dans son article 14 : Pour les projets susceptibles d’avoir un impact sur la mobilité des villages voisins l’avis du Conseil Communal doit y être demandé.
Mais à Assesse on s’est bien gardé d’informer la population et les membres du Conseil Communal.
Car on est un peu gêné d’avoir si facilement réactivé, durant le Covid, un permis de lotissement de 1962, concernant 24 parcelles à la limite de la commune et de celle d’Yvoir. (lotissement "Servotte")
Et cela malgré l’avis défavorable de la CCATM qui s’interroge encore sur le caractère anachronique d’un tel projet en totale contradiction avec les objectifs de la Région Wallonne.
C’est donc, profil bas et silence radio sur toute la ligne.
Le conseil communal d’Assesse aurait pourtant eu l’occasion de se ressaisir, de manifester ses craintes et de marquer son opposition devant ce projet qui créera un véritable aspirateur à voitures dans nos villages.(Yvoi, Maillen, Petit Courrière)
En effet, en réactivant ces projets de lotissements datant de plus d’un demi siècle dans un lieu où il n’existe aucun transport public, aucun commerce, c’est au bas mot le passage de plus de 400 voitures supplémentaires que devront subir les habitants de nos villages.
Alors qu’on a les moyens de stopper ces projets d’un autre temps, générateur de coûts importants pour les commune concernées, on reste en silence, les mains dans les poches, faisant semblant de ne pas voir et de ne pas entendre...
Car le sujet n’est pas porteur en période électorale. Et puis il y a les pressions ...
Est ce cela avoir une vision sur ce que sera Assesse demain ?
Est-ce cela la préservation du caractère rural de nos villages ?
Est-ce cela être pro-actif sur les problèmes de mobilité dans les villages ?
A Assesse, la caisse de l’enquête est bien rangée au fond du service Urbanisme et le Conseil Communal n’a pas eu l'occasion d'en prendre connaissance.
Lorsque les gens de nos villages dans quelques années se plaindront des nuisances qu’apporteront cette augmentation du trafic, on fustigera l’inconscience et l’incompétence des prédécesseurs ayant accordé par leur silence une telle détérioration du cadre de vie des habitants de la commune.
Ne rien dire c’est être complice.
Vous citoyens, vous avez encore la possibilité d’AGIR.
Mais il faut faire vite. L’enquête publique se terminant le 15 Septembre.
Réagissez grâce à ce document .
Argumentaire type à télécharger, à compléter et à renvoyer avant le 15 septembre (Docx)
Ce sera une manière de lancer un signal à tous les responsables politiques de ce que vous voulez et ce que vous ne voulez plus en terme d’aménagement de votre territoire.
Après il sera trop tard et vous n’aurez plus que vos yeux pour payer pleurer.
- Accord du Conseil Communal d'Assesse quant à la création d'un chemin de jonction entre le chemin N°1 et la Rue de Mont et suppression du tronçon AB du sentier ° 37 (02 juin 2020)
- Avis de la CCATM d'Assesse concernant le lotissement "Servotte"
- Permis d'Urbanisme délivré par la commune d'Assesse pour le lotissement "Servotte"
Sur le même sujet:
- Sur l’axe Mont/Maillen (5 km) c’est plus de 168 logements qui sont en projet.
- Face à des projets destructeurs d’un autre siècle, la résistance s’organise : les comités citoyens de Sart-Bernard, Maillen/Courrière, Namur et Mont-Godinne ont décidé de collaborer pour défendre la biodiversité et leur cadre de vie
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Face à des projets destructeurs d’un autre siècle, la résistance s’organise : les comités citoyens de Sart-Bernard, Maillen/Courrière, Namur et Mont-Godinne ont décidé de collaborer pour défendre la biodiversité et leur cadre de vie
Sur l’axe Mont/Maillen (5 km) plus de 168 logements sont en projet.
C’est sur base de permis de lotir datant de plus d’un demi-siècle, qu’un vaste projet immobilier est soumis actuellement à enquête publique dans la commune d’Yvoir. 77 maisons et 21 appartements sur 7,5 hectares.
Jouxtant cette zone, sur le territoire d’Assesse, un permis a déjà été accordé pour un lotissement de 24 parcelles. Plus loin, au centre de Maillen, ce sont 50 logements qui sont en projet.
168 logements loin de tout transport public, loin de tout commerce et, une fois de plus, sur des terres agricoles…
Si ce permis est accordé, ce sont de véritables aspirateurs à voitures que l’on va créer à Mont et à Maillen.
En effet, tous les déplacements des futurs habitants devront se faire en voiture (compter 1 à 2 voitures par ménage).
Sur une voie d’accès Mont-Maillen déjà saturée et que les communes se refusent d’entretenir en attendant les subsides régionaux qui n’arrivent pas.
A moins bien sûr, qu’en saturant encore davantage le réseau actuel, on revoit surgir, comme à chaque décennie, le projet de contournement Sud de Namur (N931).
Nouvelle voirie qui prendra encore sur davantage de terres agricoles et forestières. Et dont le coût de l’infrastructure n’incombera certainement pas aux promoteurs, mais aux citoyens.
La résistance s'organise
Ce gaspillage de ressources et d’argent public a fait réagir les habitants de Mont. Un comité d’opposition appelé « NON aux 100 MAISONS » s’est rapidement constitué et structuré.
Il vient de réaliser une lettre type de contestation pour l’enquête publique en cours (jusqu’au 15 septembre), constituant un argumentaire très fouillé d’opposition à ce projet. Il est téléchargeable sur leur site web.
La coordination OCCUPONS LE TERRAIN (OLT), qui regroupe des comités de défense des citoyens en Wallonie comme COVISART, N931 ou RAMUR, a été interpellée par le caractère anachronique de ces projets. En complète contradiction avec les objectifs du gouvernement wallon et qui se base sur des permis de lotissement accordés en 1962 (avant l’apparition du plan de secteur).
Les comités citoyens N931 (Maillen/Courrière) et COVISART Asbl d’Assesse, qui collaborent déjà activement dans la lutte contre le projet d’usine à tarmac sur le territoire d’Assesse, dans un bois remarquable, à deux pas des habitations, dans une zone à vocation d’habitat, ont tout de suite apporté leur soutien au comité de Mont. Pareil pour l’association RAMUR de Namur, ces trois collectifs faisant partie de la zonale de Namur d’OLT. Chacun apportant au comité de Mont son expertise spécifique acquise lors de nombreuses luttes locales de territoire.
Car nous sommes persuadés qu’ensemble nous pouvons faire reculer ces projets d’un autre temps que des intérêts privés veulent nous imposer. Il est temps de mettre un frein à la destruction de notre cadre de vie, de la biodiversité et à l’artificialisation des terres.
OCCUPONS LE TERRAIN
Lotissements, zonings, extension de carrière, usine à tarmac, routes, privatisation des espaces, aéroports, centres commerciaux… Les petits et grands projets inutiles et nuisibles prolifèrent en Wallonie et à Bruxelles. Face à eux, des collectifs citoyens se mobilisent pour défendre leur cadre de vie.
Depuis 2018, OCCUPONS LE TERRAIN (OLT) réunit une trentaine de collectifs et d’associations qui veulent résister aux logiques de bétonnage à tout crin, de rendement à court terme et de domination des intérêts privés. Ensemble, ils veulent assurer à la fois le droit au logement et la préservation des territoires, des cadres de vie, de la biodiversité et des espaces verts.
Cette coordination produit différents outils dont un « Manuel de Résistance aux projets inadaptés , imposés et nuisibles. » à destination des citoyens qui voient un jour fleurir dans leur commune les fameuses affiches jaunes et qui n’ont que très peu de temps pour s’organiser et réagir adéquatement. Ce manuel est téléchargeable sur le site web d’OLT
OLT organise des formations pour équiper le citoyen des outils nécessaires à sa lutte de territoire locale.
OLT analyse également les incohérences des politiques actuelles en matière d’aménagement du territoire et leurs ravages concrets.
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OLT : www.occuponsleterrain.be
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NON aux 100 MAISONS: www.non100maisons.be
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N931 : www.N931.be
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COVISART ASBL : https://covisart.be
- RAMUR : http://ramur.be/
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Alors que vient de se terminer l’enquête publique sur le SDT on voit surgir un peu partout dans nos communes rurales de vastes projets immobiliers.
Sur base de permis accordés il y a plus d'un demi siècle, on bétonne à tout va des terres agricoles sans grandes réflexions sur les conséquences de ces artificialisations.
Sur l’axe Mont/Maillen (5 km) c’est plus de 168 logements qui sont en projet.
Nous sommes sur la route Maillen/Mont Godinne, là où celle-ci commence sa descente vers Mont.
Au-dessus des maisons qui longe la Rue Fraichaux, un vaste projet immobilier est en train de voir le jour. 77 maisons et 21 appartements sur 7,5 hectares.
Jouxtant cette zone, sur le territoire d’Assesse, un permis a déjà été accordé, sans grande réflexion là aussi, pour un lotissement de 24 parcelles.
Plus loin, à Maillen, c'est 50 logements qui sont en projet.
168 logements loin de tout transport en commun, loin de tout commerce et, une fois de plus, sur des terres agricoles.
Tous les déplacements des futurs habitants devront se faire en voiture (compter 1 à 2 voitures par ménage)
Sur une voie d’accès déjà saturée et que les communes se refusent d’entretenir attendant les subsides régionaux qui n’arrivent pas.
A moins bien sûr, qu’en saturant encore davantage le réseau actuel, on voit resurgir, comme à chaque décennie, le projet de contournement Sud de Namur (N931).
Nouvelle voirie qui prendra encore sur davantage de terres agricoles et forestières.
Et dont le coût de l’infrastructure n’incombera certes pas aux promoteurs, mais à nous citoyens.
C’est sur base de permis accordés en 1962 que les promoteurs ont réactivé dernièrement ces plans d’une autre époque (avant l’instauration du plan de secteur).
Remarquons que, si une étude d’incidence a bien été réalisée pour le projet de Mont, il n’en n’est pas de même à Assesse. Pourtant les deux projets sont contigus...
Le prix du surréalisme revient quand même à la commune d’Assesse qui a obligé le promoteur à consacrer 2 parcelles pour du logement social (financé avec de l’argent public).
Loin des commerces, loin des transports en commun… Brillante idée…
Le dire c’est bien. Le faire c’est mieux.
Ces projets immobiliers de l’ancien monde sont en complète contradiction avec les objectifs du Gouvernement Wallon qui continue d’affirmer sans rire dans son SDT version 2023:
" Pour freiner l’étalement urbain et y mettre fin à l’horizon 2050, il s'agit à court terme de poursuivre les objectifs suivants :
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Réduire la consommation des terres non artificialisées en la plafonnant d'ici 2025 ;
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Préserver au maximum les surfaces agricoles
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Maintenir, réutiliser ou rénover le bâti existant
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Localiser au maximum les bâtiments à construire dans les tissus bâtis existants (urbains, ruraux ou périurbains) situés à proximité des services et transports en commun
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Restaurer la biodiversité. "
A Yvoir et Assesse, on semble à 100 000 lieues des objectifs du Gouvernement et l’on n’a pas l’air de se rendre compte de l’urgence de pratiquer un autre type d’aménagement du territoire.
Le manque de réflexion et de vision de nos irresponsables politiques est consternant et les contradictions entre le discours et ce qui se passe sur le terrain sont affligeantes.
Y a t’il encore un pilote dans l’avion ?
Qui pourrait empêcher cette course à l’artificialisation des sols, au gaspillage de nos ressources, au bétonnage de nos terres agricoles, à la destruction de notre cadre de vie ?
Les administrations communales dépourvues de compétences lorsque survient un projet d’une certaine ampleur ? Se contentant bien souvent de compter les documents remis et de les transmettre à la Région.
Les politiques locaux et régionaux braqués sur les sondages de leur prochaine échéance électorale ?
Les administrations régionales noyautées par les lobbies de la route et de la construction ?
Et bien la réponse est simple : VOUS ne pourrez que compter que sur vous même.
Le citoyen ignore le pouvoir qu’il détient. Si le « responsable « politique perd votre soutien il tombe vite dans l’oubli.
Se taire et ne rien dire, c’est permettre à ceux dont le principal objectif est la maximisation de leurs profits en faisant supporter les coûts d’infrastructures à la collectivité , de détruire notre cadre de vie et de nous préparer un monde invivable…
Comment réagir ?
Une enquête publique est en cours actuellement (jusqu'au 15 septembre 2023) et concerne le projet "Les Féchères" à Mont
Pour consulter les documents soumis à l'enquête vous pouvez vous rendre au Service Urbanisme des communes d'Yvoir ou d'Assesse
ou les consulter en ligne: : C'est ici
Argumentaire type à télécharger à compléter et à renvoyer avant le 15 septembre (PDF)
Argumentaire type à télécharger à compléter et à renvoyer avant le 15 septembre (Docx)
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Par courrier recommandé avec accusé de réception à l’adresse : Administration communale, service Urbanisme, Rue de l’Hôtel de Ville, 1 - 5530 Yvoir ;
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Par courrier électronique à l’adresse :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ; -
Remise au service Urbanisme (Rue de l’Hôtel de Ville 1 - 5530 Yvoir) : contre accusé de réception.
- Le fameux permis de lotissement "Les Fécheres" de 1962
- L'avis de la CCATM concernant le lotissement dont le permis de 1962 a été accordé par la Commune d'Assesse
![]() |
Leur page Facebook N931 et les comités citoyens de la Province regroupés au sein d'Occupons Le Terrain apportent leur soutien à ce nouveau comité. Usine à tarmac et extension de carrière dans des forets, méga lotissements sur des terres agricoles, infrastructures coûteuses à charge de la collectivité, ce gaspillage des ressources doit cesser. |
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"L'idée première est bien d'y installer une usine à tarmac.
Mais peut-être avons nous d'autres idées dans les cartons..."
A. Nonet dans la presse le 1 Août 2023
Vous l'avez maintenant compris Nonet/Sotraplant compte bien aller jusqu'au bout pour nous imposer son usine à tarmac.
COVISART ASBL et N931 estiment qu'il ne faut en aucun cas laisser cette société s'implanter dans cette zone.
Pourquoi ? Si des bureaux, par exemple, s'y installent, l'entreprise pourra demander une dérogation au plan de secteur pour y installer son usine à tarmac. (En vertu du D IV 7 du Codt *)
Il est certain que du côté des autorités le promoteur a déjà reçu toutes les assurances et les engagements nécessaires. (Sinon il n'aurait pas acquis le terrain).
Nous avons bloqué, grâce à vous, ce projet depuis 2020.
Laisserons nous entrer maintenant le loup dans la bergerie ?
Ces perspectives inquiétantes nous annoncent un combat juridique long et coûteux.
C'est pourquoi nous faisons appel à vous habitants d Assesse Gesves Namur et sympathisants extérieurs.
Les actions en justice, les campagnes destinées à vous tenir informés au plus près de ce qui se prépare et que l'on ne tient pas particulièrement à ébruiter, tout cela coûte de l'argent.
Des montants que nos comités ne peuvent couvrir seuls.
Pour donner un ordre d'idée la Campagne "NON à l'usine a Tarmac" a coûté depuis 2020
- Frais d'avocats et de justicepour les 2 recours au Conseil d'Etat 4 244 €
- Frais d'impression tracts et distribution: 1 068 €
- Dépenses estimées jusqu'à la fin de l'année : 1 658 €
Un compte spécial destiné à cette lutte (ACTION TARMAC) a été ouvert par COVISART ASBL. notre partenaire. **
Chaque donateur est tenu au courant chaque année des dépenses réalisées sur ce compte.
Nous faisons appel à vous. Chacun selon ses possibilités et ses moyens.
Considérez que tout don même minime est un investissement pour le futur de votre santé, de votre cadre de vie et de votre patrimoine.
Par virement:
Compte BE47 1030 7303 2580 de l’ASBL COVISART
avec en communication :
Action Tarmac + votre adresse E-Mail (tapez at au lieu de @).
Merci à ceux qui nous ont déjà aidés financièrement et à ceux qui le feront encore.
* Art. D.IV.7. Pour des besoins économiques ou touristiques, un permis d'urbanisme ou un certificat d'urbanisme n° 2 peut être octroyé en dérogation au plan de secteur pour les bâtiments et installations ou ensembles de bâtiments et installations qui forment une unité fonctionnelle lorsqu'il s'agit d'actes et travaux de transformation ou d'agrandissement impliquant une dérogation à l'affectation d'une zone contiguë, à l'exclusion des zones naturelles, des zones de parc et des périmètres de point de vue remarquable.
Dans ce cadre, les aménagements accessoires et complémentaires aux constructions, installations et bâtiments précités et isolés de ceux-ci peuvent également être autorisés.
** Seules les personnes ayant directement intérêt à la cause peuvent introduire un recours au Conseil d'Etat (Commune, Voisins directs). COVISART ASBL en tant que personne morale ayant pour objet notamment la défense du cadre de vie de Sart Bernard a été considéré par le CE comme ayant directement intérêt à la cause dans les deux procédures en cours.
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Nouveau rebondissement: SOTRAPLANT/NONET a acheté le BOIS ROBIET. En toute discrétion ...
La saga du projet d’usine de tarmac à Sart-Bernard (Assesse), à deux pas de la ville de Namur, connaît de nouveaux rebondissements.
On se souvient de ce projet insensé de la société Sotraplant/Nonet qui veut construire une gigantesque usine de tarmac dans un bois (bois Robiet), sur le territoire du village de Sart-Bernard, à moins de 300 mètres des habitations.
La fermeture d’un chemin communal historique, nécessaire à la construction de l’usine, avait été refusée par les autorités communales d’Assesse. Pareil pour le permis unique déposé par Sotraplant/Nonet. Ces deux décisions confirmées par les ministres Borsus et Tellier, avaient obligé Sotraplant/Nonet à introduire deux recours au Conseil d’État.
Depuis quelques semaines, on sait que le premier recours risque d’aboutir, non pas sur le fond du dossier, mais tout simplement parce que l’administration régionale wallonne a dépassé le délai de 60 jours laissé au ministre pour se prononcer.
Cette nouvelle a donné des ailes à Sotraplant/Nonet qui, dans la foulée, le 15 mai dernier, a acheté le bois Robiet où l’entreprise compte installer son usine.
Un bois de 7 hectares et demi sur lequel elle avait jusque-là une option d’achat liée à l’obtention de son permis.
Concrètement, cela montre que Sotraplant/Nonet croit plus que jamais à l’installation de ce monstre industriel qui va défigurer le paysage, empester et polluer une zone habitée au cœur de la campagne, détruire le cadre de vie de la population locale, sa flore et sa faune, et dévaluer les maisons des villages avoisinants des communes d’Assesse, Namur et Gesves.
Sotraplant/Nonet ayant déboursé 1.500.000 € pour l’achat du bois, tout laisse penser qu’elle va déposer un projet remanié, pour éviter les longues procédures de recours qui bloquent actuellement son projet.
La population locale et les associations qui défendent son cadre de vie, Covisart et N931, redoutent que ,dans un premier temps, Sotraplant/Nonet ne présente demain un gentil projet, totalement éloigné de son usine à tarmac, pour mettre un pied dans le bois. Puis ne revienne dans un deuxième temps avec le projet d’usine à tarmac.
Élucubrations ? Parano ? Non. Sotraplant a déjà procédé de la sorte en Brabant Wallon et est arrivée à ses fins ! Voyez plutôt : à Perwez, Sotraplant essuie deux refus du Collège communal en 2015 et 2017 pour une extension d’activité. Au départ, elle dispose de simples bureaux mais souhaite y adjoindre une bruyante unité industrielle de concassage. Ceci nécessite une dérogation au plan de secteur; en effet, l’activité sera implantée, non sur un terrain industriel mais bien en zone agricole, à 130 mètres d’un complexe de logements fraîchement construits! Le terrain convoité appartient en partie au CPAS. Les autorités locales ont donc tous les leviers en main. De plus, à l’approche des élections de 2018, le bourgmestre de l’époque, André Antoine (Les Engagés), promet de trouver un terrain mieux adapté à l’entreprise. Hélas, en 2022 la nouvelle majorité (MR-Écolo) accorde le permis d’extension avec la bénédiction de la Région wallonne. Une triste réalité, alors que, pour de tels projets, le « saucissonnage » (on obtient un permis pour un projet de bureaux puis on l’étend à une activité industrielle) est totalement interdit par notre législation.
Sotraplant/Nonet a-t-elle acheté le bois Robiet parce qu’elle a déjà des garanties qu’elle pourra y développer un premier projet acceptable aux yeux des autorités communales et régionales, comme un ensemble de bureaux par exemple ?
Avec l’idée d’y joindre après son usine à tarmac?
La population le craint. Sur base de l’expérience de Perwez, il convient de s’en inquiéter auprès des autorités locales et régionales.
Comme il convient de s’inquiéter des raisons qui ont poussé Sotraplant/Nonet à acheter un bois pour 1.500.000€ alors que son projet d’usine y a été bloqué d’une même voix par les élus communaux et les ministres wallons.
Covisart et N931.be ne croient pas que Sotraplant/Nonet a investi une telle somme dans un bois qui demandera de très gros aménagements pour y construire quelques bureaux. Il faut donc savoir ce que cache cet achat du 15 mai dernier.
Le Schéma de Développement Territorial, récemment proposé par la Région wallonne, veut interdire l’implantation de projets industriels dans des zones qui ne s’y prêtent pas (zone naturelle, zone d’habitat…) et il entend obliger les industriels à s’installer dans les 3.720 ha de friches industrielles qui existent en Wallonie.
Rappelons que Sotraplant/Nonet a refusé toutes les propositions d’implanter son usine de tarmac dans des zonings comme le BEP le lui proposait. Pour des raisons financières, le groupe préfère raser une forêt intégrant un Site de Grand Intérêt Biologique (présence d’habitats Natura 2000) pour y construire son usine à tarmac.
Rappelons encore que le bois Robiet fait partie d’une très ancienne forêt datant d’avant Ferraris (en 1770), reliant le bois de Maillen au bois de Courrière. Même s’il en est séparé par la N4 et la E411, il joue un rôle important dans le maillage écologique pour de nombreuses espèces animales. Il sert aussi de tampon entre les habitations et ces voies de grande circulation. A l’heure où le politique parle de Stop Béton et de planter des millions d’arbres et des kilometres de haies, il est bien moins coûteux de protéger nos espaces naturels que de les détruire, puis de les restaurer plus tard suite à de mauvaises décisions, qui ne respectent pas les affectations actuelles du sol.
Nous attendons des politiciens locaux et régionaux qu’ils écoutent la voix de leurs électeurs et respectent leur cadre de vie.
Plus question que l’intérêt privé passe au-dessus de l’intérêt général.
Communiqué commun: Covisart Asbl/N931
Voir également:
Pour SOTRAPLANT, Sart Bernard est "la seule alternative crédible" 15/02/2022