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Ah, le calendrier, ce maître incontesté de nos surprises ! On dirait presque une pièce de théâtre où chaque acte est orchestré avec une précision… presque comique.
Imaginez la scène : un site de Grand Intérêt Biologique, le Bois Robiet, qui se voit soudainement dépouillé de sa protection, comme si on lui retirait son manteau chaud en plein hiver, tout ça pour « renouer le dialogue » avec un promoteur.
Parce que, bien sûr, rien ne vaut une bonne discussion pour transformer un bois précieux en terrain artificialisé… avec style !
Et le lendemain, voilà que le Gouvernement MR/Engagés (de la même couleur politique que la majorité d'Assesse) sort un communiqué pour multiplier par trois les zones protégées, en se targuant de créer de nouveaux sites écologiques.
Ah, la magie du calendrier ! Tout s’éclaire : le Bois Robiet, qui se trouve justement sur une liaison écologique régionale, était probablement dans la ligne de mire… mais chut, ne le dites pas trop fort, sinon on risquerait de gâcher la surprise.
C’est comme si, dans cette pièce de théâtre, tout le monde jouait sa partition sans se concerter, sauf… sauf peut-être celui qui, dans l’ombre, aurait pu tout savoir. Mais bon, qui aurait pu prévoir que le calendrier serait aussi… bien renseigné ? Après tout, à moins de travailler dans un cabinet ministériel, il faut croire que personne n’était au courant. Ou alors, peut-être que le Collège, lui aussi, avait ses petits secrets… Peut-être même cet échevin, bien impliqué dans la suppression du règlement communal, qui travaille dans un cabinet régional. Celui qui, dans l’ombre, aurait pu faire toute la lumière…
Car il aurait été problématique de maintenir ce règlement et d’attendre l’avis de l’auditeur du Conseil d’État sans déplaire à leurs amis du Gouvernement Wallon et au promoteur auquel ils ont fait des promesses inconsidérées qu’ils ne pourront finalement pas tenir...
En résumé, tout cela ressemble à un grand jeu de cache-cache avec la nature, où le temps presse, et où la transparence semble parfois aussi rare qu’un site protégé dans un calendrier bien rempli. Mais ne vous inquiétez pas, la pièce n’est pas encore finie, et le prochain acte pourrait bien réserver encore quelques surprises…
Le Bois Robiet se trouve sur une liaison écologique majeure de Wallonie (Source Géopotail de Wallonie)
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AU CONSEIL COMMUNAL OÙ LA MAJORITÉ A SACRIFIÉ L’INTÉRÊT GÉNÉRAL ET LA DÉMOCRATIE SUR L’AUTEL DES INTÉRÊTS D’UN INDUSTRIEL.
En quelques mots : des milliers de signatures contre le projet Nonet/Sotraplant, des associations citoyennes qui investissent temps et argent pour protéger un cadre de vie, plus d’une centaine de citoyens inquiets assistant à un Conseil communal, … et malgré tout une majorité qui place au-dessus de tout le droit d’un industriel à faire de l’argent !
Alors que près de 100 personnes ( plus de 70 sur internet) étaient venues écouter les conseillers débattre du point 38 relatif au retrait du règlement communal et protégeant le bois Robiet contre le projet d’usine de tarmac à Sart-Bernard, le refus du Collège de commencer par ce point a obligé des citoyens de tous âges à rester, assis pour certains et debout pour d’autres, pendant plus de 2h30 avant que soient évoqués les points qui les intéressaient. Un manque total de respect, d’autant que l’argument avancé était que ce point 38 était considéré comme accessoire. Les citoyens ont apprécié !
Au manque de respect, il faut ajouter le déni de démocratie. Alors que le Collège avait demandé aux 5 plus grosses associations de Nature (CNB, Natagora, Canopéa, LRBPO et Ardenne et Gaume) et à Covisart de soutenir la Commune au Conseil d’Etat suite aux recours introduits notamment par Nonet/Sotraplant contre le règlement communal protégeant le bois Robiet, le Collège décide, sans la moindre concertation ni même information, de brusquement retirer le règlement. Pourtant, un dossier solide et très argumenté de 54 pages étayait la validité juridique de ce règlement.
Il fallait attendre le rapport de l’auditeur du Conseil d’Etat et ensuite décider en connaissance de cause. Ce n’est ni à la Commune, ni à des avocats de dire qu’un règlement est illégal, cela revient au seul Conseil d’Etat.
Il n’y avait aucune urgence à retirer ce règlement puisque les propriétaires du Vallon du Ruisseaux de Vôvesène pouvaient continuer leur gestion comme par le passé, et que Nonet/Sotraplant n’avait plus de dossier en cours, d’autant plus que le règlement prévoyait une large possibilité de dérogation aux interdictions prévues.
La suppression du règlement enlève un moyen de pression important sur Nonet/Sotraplant et la décision finale est ainsi donnée au Gouvernement qui aura tout à dire. Par la décision d’hier du bourgmestre, des échevins et de leurs groupes politiques, le Collège n’aura plus la main. Comprendra qui voudra.
Le point 37 qui précédait ce débat illustre également la volonté du Collège de fournir des gages de soumission à Nonet/Sotraplant. Ce point était annoncé comme une simple information sur le retrait du recours du consortium contre le refus de son permis unique. Bonne nouvelle : la demande de permis pour une usine à tarmac n’existe plus (…pour le moment) ! Mais dans le même temps le Collège y glissait l’abandon de borner le chemin communal qui traverse le Bois Robiet et qui aurait pourtant été un signal clair que la Commune souhaitait garder la main sur le devenir de ce site. Ce petit chemin communal, par sa position stratégique dans le bois Robiet, est un incroyable levier pour toutes les négociations à venir entre la commune et Nonet/Sotraplant.
Tous ces arguments et plus encore ont été remarquablement analysés par l’opposition qui a défendu avec brio l’intérêt général, l’intérêt de toute la population.
En renonçant à son propre règlement et au bornage du chemin dont elle est propriétaire, la commune d’Assesse fait une croix spontanément de manière incompréhensible sur les deux arguments les plus forts pour assurer la défense du territoire de la commune d’Assesse contre l’usine à tarmac projetée par Nonet/Sotraplant et contre tout projet qui nuirait aux intérêts de sa population.
Mais le mieux est de juger par vous-même : les débats sont accessibles sur youtube Conseil communal d'Assesse du 04 juin 2025 à partir de 2h56 pour le point 38 et le point 37 à partir de 2h47 et méritent toute votre attention.
La suite ? Certainement le dépôt d’un nouveau projet dit « socio-économique » avec probablement des bâtiments administratifs pour Nonet/Sotraplant et donc la possibilité, d’ici quelques années, d’une demande de dérogation au plan de secteur pour y construire une usine. Ce scénario n’est nullement une fiction : c’est celui suivi par Sotraplant à Perwez il y a quelques années.
Imaginons le cas le plus optimiste, plus jamais d’usine de tarmac mais un « projet socio-économique » avec destruction d’une grande partie du Bois Robiet. Augmentation certaine du bruit venant de l’autoroute, perte de la qualité de l’air vu le rôle essentiel que joue les arbres, perte du rôle tampon d’une forêt ancienne lors des fortes pluies, accroissement des problèmes de circulation sur la N4, perte de la grande qualité paysagère à la porte du Condroz, perte de biodiversité et d’habitats d’intérêt communautaire, rupture de la liaison écologique principale qui relie la Meuse au bassin du Samson et pour couronner le tout 170.000 m3 de déchets routiers, de construction, etc. pour constituer une plate-forme dont les remblais surmonteront la N4 jusqu’à 15 mètres de haut ! Une véritable mine d’or pour Nonet/Sotraplant et une catastrophe pour les riverains et la nature.
Comme le suggère le Bureau Economique de la Province : le Bois Robiet doit être affecté en zone forestière et peut servir de compensation pour permettre l’extension de la Zone d’Activité Economique d’Assesse.
Les Assessoises et les Assessois se souviendront longtemps de cette soirée où la démocratie et l’intérêt public ont été foulés au pied …. par une majorité qui déroule le tapis rouge à un consortium industriel qui n’a que faire des intérêts de la population.
Mais tout n’est pas perdu : il faut continuer à mettre la pression pour enfin obtenir le bornage du chemin communal dans le Bois Robiet, continuer à informer la population des négociations qui vont suivre, mettre en place d’autres recours que nous avons déjà envisagés, même sans l’appui de la majorité assessoise.
L’asbl Covisart est totalement indépendante de tout parti politique.
Pour continuer nos actions nous avons besoin de vous ! 100% des dons sont affectés à la défense du Bois Robiet : asbl Covisart BE47 1030 7303 2580
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En bonus, vous pouvez télécharger l’argumentaire que nous avons envoyé à tous les conseillers communaux en vue de cette réunion https://covisart.be/wp-content/uploads/2025/06/Note-à-lattention-des-membres-du-Conseil-communal-du-4-juin-2025.pdf
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Mais quelle mouche a piqué la commune d’Assesse ? Mardi prochain, le collège communal (le bourgmestre et les échevins) souhaite annuler le règlement qu’il a lui-même voté et qui assure pourtant la meilleure protection du Bois Robiet contre le projet de construction d’une usine à tarmac. Cette décision soudaine, prise unilatéralement et sans concertation avec ses partenaires, est difficile à comprendre. Les élus communaux, qui ont pourtant rappelé récemment leur opposition au projet, déroulent aujourd’hui le tapis rouge au promoteur de l’usine à tarmac. Les associations locales tirent la sonnette d’alarme.

La mobilisation citoyenne immédiate va offrir à la commune deux arguments pour s’opposer au projet.
- Un sentier communal coupe la parcelle en deux: sans disposer de ce sentier, impossible pour l’industriel de lancer son projet. La commune suit le mouvement citoyen mais motive mal son refus de céder le sentier à Nonet-Sotraplant et perd ainsi son premier argument face au recours en justice introduit par l’industriel.
- Les associations citoyennes mettent alors en avant les qualités biologiques exceptionnelles de l’endroit et d’un autre bois de la commune et proposent au bourgmestre et aux échevins de voter un règlement de protection de ces bois, éloignant à nouveau le spectre de l’usine à tarmac.
L’ancien collège communal vote ce règlement juste avant les élections.
Devant un nouveau recours de l’industriel, le nouveau bourgmestre et ses échevins demandent il y a un mois à cinq grandes associations de défense de l’environnement (les asbl Ardenne et Gaume, Canopea(qui regroupe 130 associations environnementales) , la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO), les Cercles des Naturalistes de Belgique (CNB), Natagora) de se joindre à eux pour résister à cette nouvelle attaque en justice.
Nous dénonçons cette volte-face irresponsable des élus assessois qui sacrifient la protection de notre patrimoine naturel et de notre cadre de vie au profit d’intérêts privés. Nous appelons la population et les associations à rester vigilantes et mobilisées pour que la commune assume ses responsabilités et défende réellement le Bois Robiet contre ce projet destructeur.
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Sotraplant/Nonet se désistent du recours au Conseil d'Etat qu'ils avaient introduit en décembre 2022 contre le refus du permis unique relatif à la construction d'une usine de tarmac !
Dans cette procédure, l’ASBL COVISART s’était portée partie intervenante.
Le dossier qu’elle avait déposé pour s'opposer à ce recours était très solide et, notamment, démontrait sans équivoque que la construction de cette usine était incompatible avec le plan de secteur.
Ce désistement a comme conséquence immédiate que le permis de l’usine à tarmac est définitivement refusé !
C'est une première victoire après ce long combat pour convaincre l'administration régionale puis les deux ministres de l'aménagement du territoire et de l'environnement de refuser cette demande de permis en totale contradiction avec la législation et la volonté d'un grand nombre de citoyens de Sart-Bernard et des villages environnants.
Attendons la suite et surtout restons extrêmement vigilants. C'est tout le Bois Robiet qui doit être définitivement protégé et la Commune d'Assesse a maintenant à sa disposition un règlement communal(1) assurant la protection des deux Sites de Grand Intérêt Biologique situés sur son territoire, dont un des deux est le Bois Robiet.
Sotraplant maintient cependant son recours contre ce règlement. Et ici également l’ASBL Covisart, rejointe par les 5 plus importantes associations environnementales de Wallonie (2), s’est portée partie intervenante.
L’arrêt du Conseil d’Etat est attendu dans plusieurs mois
Le Bois Robiet (SGIB) où Sotraplant avait l'intention d'installer son usine de Tarmac
Reste à la commune à affirmer son droit de propriété sur le chemin communal qui traverse Bois Robiet, décision qui est annoncée par le Collège pour le prochain Conseil communal du mois de mai.
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100% des dons sont affectés à la défense du Bois Robiet
asbl Covisart BE47 1030 7303 2580
(1) Règlement communal visant la protection de Sites de Grand Intérêt Biologique (SGIB) adopté par le Conseil communal en date du 25 juin 2024
Annexes1 à 4 dudit règlement - Annexe 5
(2) Les cinq associations sont les suivantes : Ardenne et Gaume, Canopea (qui regroupe 130 associations environnementales), la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO), les Cercles des Naturalistes de Belgique (CNB), et Natagora
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Le règlement adopté par la commune d’Assesse pour protéger deux Sites de Grand Intérêt Biologique est attaqué devant le Conseil d’État. En réponse, les cinq principales associations de conservation de la nature en Wallonie (1), ainsi qu’un comité citoyen local (2), s’engagent aux côtés de la commune pour défendre cette initiative pionnière, rendue possible par un article de la Loi sur la Conservation de la Nature. L’arrêt du Conseil d’Etat est attendu dans plusieurs mois.
Un des objectifs du plan de gestion du Parc Naturel Cœur de Condroz dont fait partie la Commune d’Assesse, approuvé par le Gouvernement en mars 2024, est d’assurer la protection des Sites de Grand Intérêt Biologique (SGIB) qui « représentent le cœur de la Structure Ecologique Principale. Ils abritent des populations d’espèces et des biotopes rares ou menacés ou se caractérisent par une grande diversité biologique … Véritables noyaux de diversité biologique, ils sont indispensables pour organiser l’ossature du réseau écologique. ».
Le 25 juin 2024, le Conseil Communal d’Assesse adopte donc un règlement qui vise la protection de 2 SGIB, sur base de l’article 58quinquies de la Loi sur la Conservation de la Nature (LCN). Cet article de Loi donne le pouvoir aux communes d’assurer une plus grande protection que celle donnée par la Région wallonne aux espèces animales et végétales ainsi qu’à leurs habitats.
Vallon du ruisseau de Vôvesène, (Maillen) un des deux sites protégés par le règlement communal
Lors de l’élaboration de ce règlement, les 5 associations de conservation de la nature, les asbl Ardenne et Gaume, Canopea(qui regroupe 130 associations environnementales) , la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO), les Cercles des Naturalistes de Belgique (CNB), Natagora, écrivaient ce qui suit au Conseil communal pour soutenir l’initiative de la commune : « Vu les différents arrêts du Conseil d’Etat, il ne fait aucun doute que l’article 58quinquies donne une base juridique suffisante pour adopter le projet de règlement qui vous est soumis. A ce jour, les SGIB qui comportent des espèces protégées par la Loi de la Conservation de la Nature ne disposent d’aucune protection juridique et le projet qui vous est soumis est une première qui pourrait servir d’exemple pour d’autres communes. »
Le 18 février 2025, le Collège communal décide de demander aux cinq associations de la nature ainsi qu’au Comité Villageois de Sart-Bernard (Covisart) de défendre le règlement communal suite à deux recours en annulations, introduits auprès du Conseil d’État par les propriétaires des SGIB.
Quelques jours après, la décision est prise par les 6 asbl de déposer une même requête en intervention pour soutenir la Commune d’Assesse.
C’est aujourd’hui chose faite. On peut se réjouir de la décision prise par le Collège communal, de requérir l’intervention de ces associations, vu l’importance évidente d’assurer la protection de ces deux bijoux de la biodiversité. Ceux-ci, rappelons-le, ne bénéficiaient d’aucune protection avant l’adoption de ce règlement.
L’arrêt du Conseil d’Etat est attendu dans plusieurs mois, et sera particulièrement intéressant en termes de jurisprudence. L’enjeu de protéger notre biodiversité est devenu de plus en plus important.
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Les cinq associations sont les suivantes : Ardenne et Gaume, Canopea (qui regroupe 130 associations environnementales), la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO), les Cercles des Naturalistes de Belgique (CNB), et Natagora
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Le comité citoyen : Comité villageois de Sart-Bernard ASBL (
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